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On vous parle d’un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître. Haiku, le projet open source destiné à faire revivre feu-BeOS, arrive en version bêta… 16 ans plus tard.
C’est le 18 août 2001 qu’un message est posté sur la liste de diffusion d’OpenBeOS. Le système d’exploitation se voit alors abandonné, malgré un engouement temporaire ; l’idée était de récupérer les cendres du système d’exploitation pour en recréer un nouveau à l’identique (et entièrement compatible avec BeOS), mais dans un esprit open source.
16 ans plus tard, le projet n’a pas été abandonné. Il était simplement… victime d’une longue et complexe attente : technologique, logicielle et bien entendu les aspects juridiques liés aux licences. Il faut dire que, depuis la fin des années 90, l’informatique a bien changé. Du Wi-Fi aux suites de productivité modernes en passant par un navigateur web et des pilotes d’impression, BeOS tel qu’on l’a connu n’était plus du tout adapté au monde moderne. Ainsi, Haiku utilise désormais non plus Netpositive, mais un navigateur WebKit (comme GNOME et Safari). Quant au système de fichiers, BeFS, il serait à peu près stable et ouvert au monde de 2018. Enfin, LibreOffice a été (récemment) porté sur Haiku, la suite de productivité originelle n’étant plus du tout adaptée aux exigences actuelles.
C’est donc un énorme travail qui a été accompli pour mener à bien un projet dont on ne voyait pas très bien le bout. La première bêta devrait pourtant arriver dans les semaines à venir. Haiku veut à la fois être compatible entièrement avec BeOS, mais également s’ouvrir au monde Linux. Cet été, Haiku participe une nouvelle fois au Google Summer of Code.
La feuille de route a été publiée sur le site officiel. On y apprend que le scramble de dernière minute est en cours, avant la production des premières RC. Celles-ci seront testées durant la période allant du 25 août au 7 septembre. La finalisation (GM) devrait avoir lieu dans la foulée pour une sortie (de la version bêta, on le rappelle) entre le 10 et le 18 septembre, histoire de finaliser les traductions également.
Le site officiel vous permet de suivre cette évolution.
