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La Fondation Linux vient de publier l’édition de son rapport annuel State of Tech Talent qui analyse l’évolution des talents dans les domaines technologiques. On y apprend notamment que les entreprises s’éloignent des méthodes de recrutement, longues, coûteuses et désormais bien souvent… infructueuses.
Selon le rapport, qu’il est possible de télécharger gratuitement depuis cette page (sans inscription), en matière de RH, l’accent est désormais mis sur l’amélioration et le croisement des compétences. 64 % des responsables techniques interrogés reconnaissant un manque de compétences ou d’expérience essentielles chez les candidats. Les changements économiques ont également incité les entreprises à repenser leurs stratégies de gestion des talents.
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Des disparités selon les industries
Les préférences en matière de gestion des talents techniques varient selon les domaines technologiques. Pour la technologie Cloud, que les personnes interrogées considèrent comme une priorité absolue en matière de talents, 54 % des organisations interrogées préfèrent améliorer ou croiser les compétences des employés existants, contre 24 % qui donnent la priorité à l’embauche de personnel technique et 22 % qui privilégient l’embauche de consultants.
L’enquête a également demandé aux répondants d’évaluer l’impact des vents contraires économiques sur leurs effectifs techniques. Malgré les incertitudes économiques, la plupart des organisations n’ont pas réduit leurs effectifs techniques en 2023, ce qui souligne la valeur stratégique accordée à l’expertise technique, en particulier dans des domaines tels que le Coud, DevOps, la cybersécurité et l’IA/ML.
Qu’est-ce qui coince ?
Le recrutement technique reste un formidable défi pour les organisations, 43 % d’entre elles citant son coût, sa nature chronophage et l’incapacité fréquente à trouver des candidats adéquats comme principales préoccupations.
Cette difficulté est exacerbée par le fait que 38 % des organisations déclarent que les problèmes de recrutement peuvent entraîner des retards dans les projets, tandis que 37 % d’entre elles ont du mal à vérifier les compétences techniques déclarées.
Résultat ? Les organisations consacrent en moyenne 5,4 mois au recrutement, et que 64 % d’entre elles mettent plus de quatre mois à pourvoir les postes vacants. La tendance à l’allongement du processus de recrutement par rapport à 2023, avec une durée moyenne de 4,6 mois, est particulièrement préoccupante.
L’IA, là encore…
Le rapport aborde également l’impact des technologies émergentes telles que l’IA générative (GenAI) sur la planification des effectifs, révélant à la fois des défis et des opportunités en termes de restructuration des effectifs.
L’adoption des technologies GenAI a entraîné une réduction du personnel technique pour 18% des organisations en 2023, avec une augmentation prévue à 27% en 2024. Notamment, les organisations de taille moyenne semblent plus touchées par cette tendance.
Mais attention, ne pas aller trop vite en besogne : ce que l’on appelle GenAI (intelligence artificielle générative) n’a pas encore atteint un niveau de maturité où la réduction annuelle des effectifs est la norme.
Malgré son potentiel de transformation, les services d’assistance à la clientèle et de helpdesk se classent plus bas dans l’utilisation de la GenAI, peut-être en raison de l’automatisation existante dans ces domaines, car seulement 5 % des organisations n’ont pas l’intention d’intégrer la GenAI.
